NOTES
Pour la fin de ce paragraphe cf. « Ainsi, selon la tradition la plus accréditée, la misère seule aurait déterminé le choix des premières occupations de Shakspeare à Londres, et le soin de garder les chevaux à la porte du spectacle aurait été son premier rapport avec le théâtre, son premier pas vers la vie dramatique. Mais l'homme extraordinaire se décèle toujours par quelque endroit; telle était la grâce du nouveau venu dans ses humbles fonctions, que bientôt personne ne voulut plus confier son cheval à d'autres mains qu'à celles de William Shakspeare ou de ses ayant cause; et alors, étendant son commerce, ce serviteur favorisé du public prit lui-même à son service de jeunes garçons chargés de se présenter en son nom aux arrivans, et certains d'être préférés quand ils se déclaraient les garçons de Shakspeare [Note: Shakspeare's boys], titre que retinrent, dit-on, fort long-temps les jeunes gens qui gardaient ainsi les chevaux à la porte du spectacle. » (Guizot, ouvrage cité, p. XXXI.) Ce texte se poursuit par celui qui est la source du début du sous-chapitre VI, voir la note à « chez Greene à Black-Friars ».
La meule de moulin tournée par Plaute était légendaire: « On dit qu'ayant perdu tout son bien dans le négoce, il fut obligé pour vivre, de se louer à un boulanger pour tourner une meule de moulin, et que dans cet exercice il employoit quelques heures à la composition de ses Comédies; mais ce conte doit être mis au rang des autres fables dont on a semé la vie des grands hommes. » (article PLAUTE dans M. Chaudon et F. A. Delandine, Nouveau dictionnaire historique, ou Histoire abrégée de tous les hommes qui se sont fait un nom..., Lyon, 1804. Cette édition de ce dictionnaire se trouvait à Hauteville-House; c'est la principale source documentaire pour William Shakespeare.)